Nous rappelons à nos chers lecteurs que le cannabis est encore interdit par la loi d’une majorité de pays, et à ce titre nous n’encourageons en aucun cas sa production, détention, cession ou consommation dans un cadre non réglementé par la loi dans votre pays.

Reconnaître un bon haschich avant de l’avoir consommé est une tâche délicate. Si rien ne remplace l’expérience, voici quelques astuces qui devraient vous permettre d’en savoir un peu plus sur la qualité de ce que vous comptez acheter.

La légalisation du cannabis dans de nombreux Etats outre Atlantique, ainsi que l’intérêt croissant pour cette plante à travers le monde, semblent être vecteurs de nombreuses innovations. Aussi bien au niveau des méthodes de culture, que des souches qui sont créées, en passant par les processus de fabrication des produits finis ou modes de consommation, ce petit monde semble avoir de beaux jours devant lui. Attardons-nous aujourd’hui sur le « hash ». Le haschich, le teuch, le shit, le pilon, avec nos excuses à celles et ceux qui lui donnent un autre petit nom.

De quoi parle-t-on ?

Nous parlons ici uniquement du haschisch, c’est-à-dire la résine obtenue à partir des trichomes que l’on trouve sur les fleurs de la plante de cannabis. Nous ne nous intéresserons donc ici que très peu à tout ce qui est « extractions ». Comme vous le verrez, il existe différentes méthodes de fabrication de cette résine, et selon chaque méthode, un produit fini de qualité aura des caractéristiques différentes.

Vous préférez votre kief avec ou sans glaçon ?

Le kief (ou kif, qui en arabe signifie « plaisir » ou « joie » généralement lié à la consommation d’alcool ou de chanvre) est le produit fini que vous trouverez en majorité dans les coffee-shops.

  • La méthode traditionnelle pour fabriquer ce produit est par le tamisage (à sec). On appelle le produit obtenu dry sift hash. L’idée consiste à « secouer » les fleurs séchées au-dessus d’un tamis afin d’en récupérer les trichomes sous forme de poudre, puis de compresser cette dernière. Si les méthodes de tamisage s’améliorent au fil des années, et que la qualité du produit fini pourra en dépendre en partie, restons honnêtes sur le fait qu’obtenir cette information de votre coffee-shop et en tirer des conclusions solides reste assez utopique.
Source marijuana-science.com
  • Depuis une dizaine d’années est apparue la méthode de fabrication du kif avec de la glace de dioxyde de carbone. Celle permet de fabriquer du dry ice hash. Une méthode par laquelle on mélange les fleurs à de la glace de CO2, connue pour être plus efficace car elle permet de fragiliser les trichomes qui se détachent ainsi plus facilement de la fleur. En résulte généralement un meilleur rendement et une qualité accrue.

Pour un kif de qualité, un bon indice est une couleur jaune / dorée. S’il se rapproche de tonalités vertes, il y a alors fort à parier que le produit contient plus de matières végétales, et moins de trichomes, signe d’une qualité moindre. De même, si votre kif est plutôt marron ou de couleur foncée, ce n’est généralement pas un bon signe. Seulement « généralement », d’une part car le kif provenant d’Asie a tendance à être plus foncé ; mais aussi car il a tendance à avoir un aspect naturellement plus foncé au fur et à mesure qu’il est compressé.

Charas : le hash fait à la main

Le charas est la résine que l’on obtient par une méthode de friction. C’est une méthode ancienne et rudimentaire qui trouve ses origines en Asie. L’idée est de frotter les fleurs vivantes entre les mains. La texture collante des trichomes fait que ceux-ci se collent aux doigts et paumes des mains. Il faut ensuite râcler le tout pour obtenir une résine qui sera à son tour compressée sous forme de boule. Une méthode simple qui ne nécessite pas vraiment autre chose que la matière première, et pas mal de patience. Car oui, cela prend du temps. Petite démonstration en images par korAkor :

Le charas est beaucoup plus noir que le kif. Pour un produit de qualité, on cherchera donc un aspect brun / noir et potentiellement plus clair à l’intérieur (en évitant le « trop vert » encore une fois), collant au toucher, plutôt dur à froid mais souple lorsqu’on le chauffe.

Le Bubble Hash : par les pros, pour tout le monde

Le Bubble Hash est le produit issu d’une méthode qu’on appelle le « water hash ». Elle consiste à mélanger les fleurs avec de l’eau froide et de la glace, puis à filtrer l’eau obtenue à travers différents tamis. On sèche ensuite le produit obtenu et on finit par le presser à chaud. Bien que faisable de façon artisanale, cela reste une méthode complexe qui demande temps, matériel et expertise, et généralement utilisée par des professionnels.

Le résultat est un produit de qualité qui contient plus de cannabinoïdes et terpènes, avec pas ou très peu d’impuretés. Que demande le peuple ?

Source dutch-passion.com

Derniers conseils…

Comme vous l’aurez compris, il est important de savoir de quel type de hash nous parlons, car chaque produit à des attributs différents qui peuvent témoigner de sa qualité.

Quelques conseils relativement universels devraient enfin vous permettre de vous faire une opinion sur le produit qui se présente à vous. Nous remercions Frenchy Cannoli, haschichin français expatrié en Californie et dont les vidéos sont aussi informatives qu’inspirantes (en anglais dans un accent BIEN de chez nous).

  • Les résines Indica ont tendance à être plus sèches que les résines Sativa. Elément à prendre en compte lorsque vous évaluerez votre produit !
  • Placez une noix de résine dans votre paume de main (disons la main gauche). Appuyez avec le pouce de la main droite, et refermez la main gauche. Compressez pour créer de la chaleur. Votre résine devient rapidement malléable et colle aux doigts ? C’est plutôt bon signe !
  • Approchez une flamme de votre résine (sans la brûler complètement…). Si des bulles se forment au contact de la chaleur, et que votre hash se met rapidement à fondre, n’hésitez plus !

Nous vous laissons sur un instant de « satisfaction », par l’expert Frenchy Cannoli :