Le chemin vers la légalisation du cannabis à usage non médical à Malte ne semble plus très long. Le Premier Ministre maltais, Robert Abela, a réaffirmé mardi son engagement pour une utilisation responsable du cannabis, via un Tweet annonçant la publication d’un White Paper présentant en détails le projet de légalisation. Il souhaite par ailleurs que ce livre blanc soit source d’inspiration pour les pays cherchant à légiférer sur le cannabis.

Les points essentiels

Si de nombreux détails sont encore à discuter, et seront ouverts à consultation publique, le document proposé permet d’ores et déjà d’avoir une bonne idée de l’implémentation de cette loi. Voici les points que nous avons jugés importants de retenir :

  • Possession de cannabis : pour usage personnel, elle sera entièrement légale jusqu’à 7 grammes. Actuellement, posséder jusqu’à 3,5 grammes est seulement passible d’amende de 50 à 100 euros.  Posséder entre 7 et 28 grammes sera passible d’une amende de 50 à 100 euros, sans arrestation, mise en accusation ou poursuite judiciaire. Un peu « pour la forme » aime-t-on à penser…
  • Auto-production : Chaque foyer pourra cultiver jusqu’à 4 plantes, non visibles publiquement, pour une consommation personnelle et en s’assurant que des mineurs ne pourront y avoir accès.
  • Achat : des magasins dédiés seront vraisemblablement développés.
Menu d’un futur coffeeshop implanté à Paceville ?
  • Casier judiciaire : Toute personne antérieurement condamnée pour une infraction liée au cannabis verra son dossier effacé et sa peine annulée.
  • Consommation publique : interdite sous peine d’une amende de 233,33 €.
  • Mineurs : Les mineurs en possession de cannabis ne feront pas face à des poursuites pénales – la procédure administrative sera largement préférée.

En tant qu’ancien résident maltais, c’est presque avec une pointe d’amertume que je relate ces informations. Presque ! Car en me rappelant de diverses anecdotes et histoires ULTRA-répressives ayant eu lieu dans les années 2010 sur l’île de Malte, je me rends compte de l’immense chemin parcouru, en seulement quelques années. Car oui, à cette époque, c’est bien en France que vous auriez préféré vous faire arrêter pour une infraction cannabique, et pas à Malte. Et de loin.

Même si le contexte est bien différent, difficile de ne pas être un minimum optimiste. Mela.